Le tri des déchets sur chantier n’est pas obligatoire pour une entreprise du bâtiment. Bien que cette pratique soit encore trop rare, sauf sur les projets environnementaux, elle devrait néanmoins se généraliser dans les prochaines années avec les objectifs fixés par la loi de Transition Energétique. Pourtant, cette démarche éco-responsable représente un acte majeur pour la maîtrise des coûts d’élimination. En effet, avec quelques 31 millions de tonnes de déchets par an, dont 10% provenant d’opérations de construction, 43% de démolition et 47% de réhabilitation, le bâtiment reste l’un des gros pourvoyeurs de déchets. A titre comparatif, la production d’ordures ménagères s’élève à 26 millions de tonnes.
Une démarche éco-responsable en amont
C’est dès la conception du chantier qu’il faut penser au devenir des déchets afin, d’une part, en réduire le volume et, d’autre part, organiser le chantier pour faciliter le tri. BURDET G. Contractant Général dont la sensibilité aux questions environnementales n’est plus à prouver, a adopté depuis plusieurs années déjà une démarche éco-responsable sur tous ses chantiers avec le tri des déchets à la source en partenariat avec la société Vignier. Au-delà d’un simple choix sur des matériaux et des énergies respectueux de l’environnement, c’est tout un management environnemental qu’il a fallu adopter au sein de l’entreprise épanienne pour limiter l’impact de son activité de construction sur l’environnement : l’utilisation de pièces spécifiques plutôt que des découpes, la mise en place de bonnes pratiques pour limiter la casse…
Une action collective pour l’environnement
Pour autant, trier réclame de la rigueur de la part des acteurs présents sur les chantiers car, selon leur nature, les déchets seront traités différemment. En gros oeuvre, les déchets sont essentiellement des inertes (bétons), des bois (bois de coffrages et palettes) et des métaux (chutes d’armatures). En second oeuvre, outre les déchets inertes (maçonnerie, faïences, carrelages, terres cuites, etc.), la production de DIB (revêtements de sol souples, complexes, de doublages thermo-acoustiques, etc .) est relativement importante, de même que celle de déchets dangereux (cartouches, produits de jointoiement, emballages souillés, etc.). Fortement sensibilisé par BURDET G. Contractant Général tout au long du projet de construction, chaque corps de métiers intervenant sur le chantier apporte ainsi sa pierre à l’édifice contribuant de fait à une optimisation du tri des déchets.
Réduire sa facture énergétique… et économique
Cette dynamique collective, coordonnée sur chaque site de construction par une signalétique précise qui converge vers les points de collecte adaptés, favorise non seulement la réduction de la facture énergétique mais aussi celle des coûts de traitement des déchets. En effet, selon de récentes études réalisées par la Fédération Française du Bâtiment, le tri à la source permettrait d’économiser près de 40% du prix de l’élimination finale des déchets : un argument de poids qui pourrait finalement convaincre les entreprises, encore aujourd’hui, insensibles aux questions environnementales…